dimanche 3 avril 2011

2e partie : La découverte.

Un jour, un pied noir a écrit : "… Je souris mais le cœur n'y est pas, je laisse 20 ans de ma vie sur ce sol [l'Algérie], tous les membres de ma famille,mes copains,mon quartier,une réelle douceur de vivre que je n'ai plus retrouvée à l'identique, tous mes repères..." (par :Bernard Venis)... Hé Bernard! J'fais pas d'plagia, je vous ai cité c'est pas comme Zorro.

Bref, c'est exactement ce que je disais en quittant ce (mon) merveilleux pays. Bernard savait qu'il va regagner son 2e pays (punèze il avait de la chance) alors que moi je savais que je vais me transiter en véritable « étudiant étranger » et qui reste, à l'éternel, « étranger » malgré lui. Aller ce n'est pas le moment de se plaindre!

J'atterrisse à Paris à 10h30. Je récupère mon bagage. Je serre mon cartable. Il contient ma fortune. Plutôt la fortune des autres. Ceux qui m'ont prêter de quoi je peux démarrer ma nouvelle vie avec. Je trouvais la personne, qui m'a donné un rendez-vous à l'aéroport Charles De Gaule. Il s'agit d'un ancien ami de mon père, qui va me conduire jusqu'à l'université pour faire l'inscription. Zut, j'ai oublié de vous dire dans quelle université j'étais admis et de quelle spécialité il s'agit.

Voilà, c'est l'université Paris X, plus exactement à l'IUT de Ville-d'Avray dans les Hauts-de-Seine (92). C'était prévu que je suis une option très intéressante : « Énergétique et propulsion aérospatiale ». J'arrive à Ville-d'Avray. Cette très belle, surtout très calme, ville qui est connue par sa verdure, son très beau étang, sa forêt...mais aussi par la catégorie de la population qui y vivent. Une catégorie riche. Jean-Marie Le Pen  n'y habite pas très loin (ce n'est pas que vous êtes riche que je vous cite, c'est que vous êtes connu).


Rapidement je me présente à la secrétariat.  Rapidement? Bah, c'est parce que j'ai reçu un mail de leur part m'expliquant que je suis en retard d'un mois et que la formation est déjà commencée. Je découvre une secrétaire très gentille, elle s'appelle Madame Micheline Leberre. Cette dame qui nous a quitté peu de temps après (décédée 3 mois après mon arrivée). Madame Leberre avait environ 60 ans, mais elle avait l'énergie d'une jeune fille de 20 ans malgré sa maladie chronique.

Après quelques frappes au clavier et 350 €, je pars avec ma carte d'étudiant. Je profite l'occasion. Je passe au bureau des deux responsables de la formation pour me présenter que je surnomme MM. Tairi et Maraqi (d'origine algérienne et marocaine respectivement... Ben oui c'est le Maghreb United). Je quitte l'université vers Paris. Je prends mon déjeuner dans un restaurant turque : mon premier déjeuner à Paris. Cependant, Je n'étais pas à l'aise. Je ne savais pas dans quel endroit je vais passer la nuit. Problème réglé après quelques coup de fils aux différents hôtels de Paris.

Le lendemain, j'allais à l'IUT pour suivre mon premier cours. Pendant la pause de 10h, je passe au bureau de Madame Leberre, je lui explique mon problème de logement. Après quelques coups de fils et mails, elle me trouve un studio juste à côté. C'était un échange de services. Une famille qui cherchait un étudiant pour donner des cours à domicile à ses deux enfants en mettant à sa disponibilité un studio. Et hop, l'affaire est bouclée. Je déménage et je commence ma nouvelle vie avec cette famille. Je crois que je ne vais pas m'étendre sur mon séjour et les conditions de travail avec les enfants de cette famille pour ne pas s'ennouier. Ça fera, peut être, le sujet d'un autre billet. 



A peine trois jours de mon installation à Ville-d'Avray, les problèmes commencent. Je commence à souffrir d'une inflammation au niveau de l'orteil de mon pied droit. Je me disais peut être ça ne va pas tarder à se guérir puisque ce n'est pas le moment de se soigner étant donné que je suis en retard et que je doit rattraper mes cours (1 mois de cours et TD). J'avais tord. J'ai fait une erreur GRAVE.

Au fur et à mesure que le temps passe (10 jours), je ne pouvais pas marcher. Difficilement, j'allais à l'hôpital Lariboisière (section URGENCE). Le docteur m'examine et il me lance qu'il faut absolument faire une opération chirurgicale pour enlever l'angle incarné. Je n'avais pas la mutuelle et donc j'assumais les 600 € (après déduction) de l'opération. Une situation que je ne la souhaite à personne. Je me souviens bien que le jour de mon opération le médecin me posait la question « Est-ce que vous avez de la famille ou des amis pour qu'il viennent vous chercher après l'opération? ». La réponse et bien sûr non! Il me regardait comme si j'étais orphelin. Je n'aime pas ce regard.



Juste après l'opération, je quitte l'hôpital sous l'effet de l'anesthésie. Je marchais comme un bourré dans les rues étroites de Paris. J'arrive à ma chambre et je découvre que mon pied n'arrête pas de saigner. J'ai perdu beaucoup de sang en effet. A l'ancienne, je trompe mon pied dans de l'eau salée et je change mon pansement. Je reste allongé sur mon lit prés de 3 semaines sans bouger le moindre doigt, si ce n'est que d'aller aux toilettes ou faire la prière. Heureusement, il y avait cette famille qui me préparait le manger. Bilan, après un mois de séjour en France : 1500 € de frais et 2 mois de cours non rattrapés et pas de travail étudiant pour récupérer ce que j'ai dépensé. La galère quoi.

Prochainement la suite.





4 commentaires:

À 12 avril 2011 à 02:36 , Anonymous Anonyme a dit...

j'adore ton style d'ecriture....bravo
C'est Pulse de FA !

 
À 12 avril 2011 à 02:36 , Anonymous Anonyme a dit...

euuh j'ai oublié de te dire "bon courage"

 
À 14 avril 2011 à 03:10 , Anonymous Anonyme a dit...

bonne continuation pour tn blog.
djam09

 
À 19 avril 2011 à 04:36 , Anonymous Anonyme a dit...

youpi ça marche!hihi
c'est Pulse!

 

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil