dimanche 17 avril 2011

3e partie : Le rétablissement et le déménagement.

Le nouvel an 2009 a commencé. Dans un mois les examens. Je boitais pour aller assister au cours. Obligé quoi. Je recopiais tous ce que j'ai raté. Une fois fait, je révisais … non, je découvrais. Je passais des nuits blanches à découvrir. 



Dans la classe où j'étais, il y avait un mélange de plusieurs nationalités : 9 français, 2 malgaches, 1 pakistanais, 1 iranien, 2 chinoises, 2 espagnoles, 4 marocains, 2 tunisiens et 5 algériens. Dés que je rentrais à la classe, ces camarades me regardaient étonnamment. Peut-être, ils disaient aux fond d'eux : « qu'est-ce qu'il fait celui là ici, il a assisté une ou deux fois, après on le voit plus, et là il revient en boitant, c'est bizarre » mais peut-être ils disaient aussi : « Ah le pauvre, c'est fini les études pour lui, il a raté un tas de cours ». Any way, je m'en foutais de ce qu'ils pensaient. Ma place était, toujours, tout au fond de la classe car comme je marchais tout doucement j'arrivais en retard. J'ouvrais mon cahier. J'essayais de comprendre et de découvrir. Au fur et à mesure que le temps passe, je trouve mon fil. Je commence à participer et à comprendre. Je posais beaucoup de questions (des fois hors de la plaque) pour me faire entrer dans le bain. Une tâche qui m'a été très difficile.

J'ai fait ma première connaissance avec deux algériens que je surnomme Dezki et Amza (retenez bien ces noms, on va les rencontrer plusieurs fois par la suite). Dezki était un jeune homme très poli, charmant, respectueux et intelligent (Hélas pour celles qui le connaissent, j'ai appris qu'il vient de se marier). Amza, quant à lui, il avait les mêmes caractéristiques physiques, il était très discret et doué d'intelligence mais, bizarrement, il avait de la flemme quand il s'agit de faire les devoirs de maison ou suivre les cours. C'est du gaspillage intellectuel. On l'appelait Sherlock Homes car il lisait beaucoup les romans d'Arthur Conan Doyle. A part ces deux amis, qui m'ont été comme deux frères, je gardais mes distances vis-à-vis des autres. N'es-tu pas insociable? Mais non ne dites pas n'importe quoi. Ça venait pas comme ça. On a appris, en retard, qu'on devait faire notre stage de fin d'étude obligatoirement à l'étranger, alors les « chers camarades » savait qu'on n'est pas au courant et qu'ils devaient nous en tenaient informés. Le stage en question devait commencer le début Mars alors qu'on est en fin du mois de janvier et on en sais rien par rapport à ça. Les « chers camarades » ont commencé leurs recherches de stage depuis 4 mois et pour certains d'eux ont trouvé ce qu'ils cherchaient. Bon bref, Viau est insociable quand il s'agit de ne pas lui donner l'info gratuite.

Je fais des progrès. Progrès scientifiques mais aussi au niveau de ma santé. Je marche normalement.

La veille des examens, je fixais des RDV chez moi avec Dezki et Amza, pour qu'on révise ensemble. Réviser ensemble me permettre de compléter ce que j'ai raté. C'est un élément d'appoint. Le jour de l'examen vient et je suis prêt, enfin presque. 



Ça marche? Oui ça marche. J'ai bien travaillé. Enfin je sentais. Maintenant que la semaine des examens est finie, je consacre mon temps à chercher un stage. J'envoyais des tas de mails aux entreprises, laboratoires de recherche, Bureaux d'étude … et , cela dans plusieurs pays. 15 jours plus tard, je reçois une réponse favorable d'un laboratoire de recherche bien quotté de l'école polytechnique de Montréal au Québec. Quelle coïncidence, je viens de quitter l'école polytechnique d'Alger pour enfin octroyer un groupe de recherche à l'école polytechnique de Montréal. Malgré la joie, j'étais un peu déçu : Je ne serai pas, encore une fois, rémunéré. En Europe, comme en Amérique du Nord, l'étudiant étranger est le dernier souci des gouvernements. J'aime pas ce statut. 



Je commençais ma démarche de demande de Visa. Je déposais mon dossier à l'ambassade du Canada qui se situe à la rue Montaigne. Pour les étudiants étrangers, encore une fois, il faut attendre 3 semaines pour que le visa soit délivré. Dezki et Amza, ont trouvé, eux aussi, leurs stages à Montréal. On était très heureux du fait qu'on va faire notre stage dans la même ville. Chose très importante pour ne pas se sentir seul. Surtout qu'il s'agit d'un pays où on le connaissait guère. Amza, particulièrement, était très content car son frère il est au Quèbec et qu'il va l'héberger pendant toute la durée de son stage. Moi et Dezki devions chercher un logement.

1 Mars 2009, Je reçois mon visa. Rapidement je réserve mon billet Paris – Montréal. Je devais commencer mon stage le 4 Mars. J'en ai que 3 jours pour informer la famille dont je donnais des cours à ses enfants, leur rendre la clé, et partir de cette ville qui m'a accueilli prés de 6 mois. Je dois partir avant mes deux potes. Eux ils ont trouvé des difficultés au niveau de l'ambassade du Canada. Alors on s'est mis d'accord que je pars le premier. 

Prochainement la 4e partie de mon histoire



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