dimanche 8 mai 2011

6e partie : Je hais le 1er Septembre.


Ce que j'admire dans les écrits de Marc Édouard Nabe, c'est sa façon de voir les choses comme elles sont, sa façon d'exprimer son opinion. On le traite, souvent, de « provocateur » … Oui « le mal-aimé ». Ce « mal-aimé » reste, pourtant, une plume qui m'a beaucoup marqué. C'est pourquoi je me sens directement visé par cet extrait, qui touche, sans doute, tout personne qui raconte ce qu'a vécu. Il écrit dans son journal intime : «  Qui s’intéresse à ce que j’ai vécu si ça ne devient pas ce que j’écris ? Tous les moyens sont bons pour déverser son triste souffle, sortir sa triste vie, sa vie écrite, cette vie qui se prend comme une panthère foutue dans la trame des phrases, la résille… Il faudrait tout oublier dès la première page et se fixer une fois pour toutes dans cette aberration qu’est la mise en mots de sa vie dans un livre. J’ai cru en moi jusqu’au début de cette abominable confession.
Je ne suis pas de ceux qui ont toujours l'impression d'en avoir trop dit. Moi j'annonce toutes les couleurs. Je m'offre en toute candeur aux mitraillettes. Je n'ai aucune chance. ». J'ai rien à ajouter ne serait-ce que de montrer son courage et son combat pendant, maintenant, 25 ans (boycott des médias, accusation d'être raciste, ...etc.). Bravo M. Zannini … Pardon … M. Nabe!



Tous les jours pendant les 6 mois à Montréal, je partais au laboratoire à l'école Polytechnique. Je travaillais jusqu'à 18h. C'est normal. Ici, on ne parle pas de pause. On bosse et c'est tout. L'école reste ouverte 24h/24 et 7j/7. Tous les moyens sont là pour avancer, innover, produire. T'as pas à plaindre. On te donne tout, même le sourire. Je m'installais toujours à la même place, sur la même chaise près de la porte, mais je ne regardais que vers mon ordinateur. Il y avait aussi trois chercheurs, dans le même bureau. Toujours les mêmes. Eux aussi toujours à la même place, et qui me regardaient à l'occasion, car ils ne me connaissent pas. Moi aussi je m'adressais la parole à personne. C'est intriguant, j'imagine (Philipe Jaenada vous me faites rire par ce que vous avez écrit sur Paul Moya, vous êtes un génie !). Ils deviennent aprés des vrais amis, que je grade mes contacts avec eux jusqu'à aujourd'hui. Début Juin 2009, M. Passeur viens de rentrer de France. Je partais le voir à son bureau. Il m'accueillait. Et il commence à parler. C'est vrai, il parle beaucoup. Il parle de tout. Même de sa vie personnelle. Je lui montre ce que j'ai fait pendant 3 mois. Il est content. Il me demande de continuer comme ça et me suggérer de venir le voir son hésitation. A son âge (environ 65 ans) il bossait comme une bête. Il venait à 7h du matin et il ne quitte pas son laboratoire avant 18h. Ah la vache! Mais c'est vrai, plus le temps passe, plus t'as envie à travailler. Il n'y pas de raison que le CANADA n'avance pas.


Ici, le temps passe vite. C'est au bout de mon 5 ème mois (Juillet) que je me suis rendu compte de cela. Mois de Juillet, c'est la fête ici. La fête du CANADA. Ça commence par sortir les drapaeux, les banderoles, et ça se fini pas les feux d'artifices. Chaque Samedi, pendant un mois, je partais avec Dezki au vieux port de Montréal pour voir l'exposition des feux d'artifices.



Fin du moi de Juillet je reçois un mail de la part de mes responsables de mon Master en France. Je veux pas les voir. Ni de leur lire. Je suis bien ici. Je veux pas rentrer en France. Mais oui, Je devenais habitué.



Ma curiosité m'empêche de penser ainsi. Alors, j'ouvre le mail. Et je reçois mon bulletin de notes partiel de l'année théorique que j'ai passée en France. J'avais bien travaillé. Je reçois même une félicitation de leur part, m'annonçant que je suis classé le premier et que je dois revenir pour exposer mon projet et également pour faire une thèse avec eux en collaboration avec une entreprise qui s'appelle Thalès. Problème: Je viens d'être accepté à l'UQAC (Université de Quèbec A Chicoutimi située dans le nord) pour une thèse. Laquelle je dois choisir? C'est vrais que je veux rester ici, au moins pour faire la thèse, mais ce qui m'intrigue c'est que le sujet que j'ai fait ne colle pas avec celui proposé par l'équipe de recherche à l'UQAC. Aprés une longue réflexion, j'abandonne à l'UQAC et je donne ma réponse favorable à notre laboratoire en France. Une tarte au crème sur le visage. J'étais, tout simplement, naïf. Allez on peut dire débile (c'est un peu fort mais tant pis). Je vais en revenir.

Je hais le 1er Septembre. Oui c'était mon dernier jour à Montréal. Je le hais car Richard l'alcoolique a pleuré. Car Camille l'obèse m'a évité pour ne pas que mes yeux tombent sur les siennes et il aura le même sort que l'autre. Car les 3 chercheurs regrettaient de ne pas rester avec moi plus de temps. Car M. Zine (vous savez .. le chercheur algérien) était en Algérie. Car M. Passeur était en France. Je les ai pas vu avant de partir. Car demain le 2 Septembre, je quitte Montréal pour Paris. Ah M. Nabe si vous pouvez m'aider à exprimer ce que je sens là maintenant. Car j'ai appris que vous avez arrêté d'écrire pour transférer votre savoir-écrire à nous : la génération des bloggeurs (Lisez son dernier livre « L'homme qui arrêta d'écrire »)!. Je l'aurai un jour.

Je dormais pas la nuit du 1er Septembre. Comment puis-je le faire, alors que j'ai oublié de voir Nadine, la responsable de l'hôtel. Bon, un jour je retournerai et je passe une nuit à son hôtel juste pour lui faire plaisir. Oui un jour je reviens. Les boulevards « Saint-Michel » (Ah les arabes de là bas ), « Jean-Talon » sans oublier « Sainte-Catherine » et « Saint-Hubert », restent gravés dans ma tête. Je retournerais…. Enfin pas le 1er Septembre. 

Ne bougez pas!  Bientôt la 7e partie ...

1 commentaires:

À 19 septembre 2011 à 04:39 , Blogger ADMIN a dit...

Salut,
il est sympa ton blog ça donne envie de partir à ceux comme moi qui hésitent encore.
Merci

http://etudiant-en-soins-infirmiers.blogspot.com/

 

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